L’ABSENCE… Le travail social face au vide, quand tout devient (un) possible

Absence : ablation du sens, à qui on a enlevé le sens, littéralement sans sens…

Comment le travail social peut-il avoir subi une telle opération ? Et par extension peut-il avoir perdu l’essence (les sens) même de sa vocation ? Il est pourtant devenu fréquent, voir systématique, d’entendre ce constat, présenté comme un fait, un acquis ou plutôt une perte dirions-nous. Et pour cause l’absence est bien réelle ! Les directions se succèdent dans les structures, les équipes sont en sous-effectif perpétuellement, les instituts de formation peinent à remplir leur promotion et les institutions jouent aux chaises musicales laissant vacantes de nombreuses places. L’absence s’immisce dans les statuts, les diplômes, les budgets, les politiques… L’absence est partout !

Pour combler le vide, car tout le monde a peur du vide, nous inventons directions de transition et intérimaires du social sans prendre véritablement le temps de repenser ce sens. Pourtant quand la direction devient transitoire, quand l’orientation n’est que provisoire, que le chemin qu’elle propose de prendre n’est pas celui qu’elle emprunte, ce ne peut être qu’un raccourci, un contournement ou une façon de tourner en rond. Ces absences (de sens, de direction, d’organisation) ne nous obligent-elles pas à inventer, créer, à faire autrement ? Comment passer de ce chaos destructeur (et il l’est) à un chaos créateur ? Pourquoi alors que précisément publics et travailleurs sociaux subissent ces absences, il semble si difficile de re-panser le travail social avec ces réalités actuelles ? S’éloigner de nos pratiques habituelles et ne pas juste attendre les remplacements nécessite peut-être de revoir en profondeur nos imaginaires. Tout se passe comme si le travailleur social d’aujourd’hui ne pouvait plus nourrir de projet relatif au travail social – ni celui de sa transformation, ni même celui de sa conservation ou reproduction puisqu’elle est impossible en l’état– Il n’accepte plus les rapports sociaux dans lesquels il se sent pris et il ne les reproduit que pour autant qu’il ne peut faire autrement (pallier l’absence). En constatant les manques, en comptant les absents de ce travail social « d’avant », il ne fait que participer et renforcer ses significations imaginaires parce qu’il partage (qu’il le sache ou non) la volonté d’être de CE travail social et de le faire être continuellement. Pour éclairer ces constats et envisager autre chose que l’attente, nous réunirons philosophes, psychologues, historiens, personnes concernées, écrivains, travailleurs sociaux, formateurs, sociologues, managers de l’économie social et solidaire pendant 3 jours pour échanger, débattre, imaginer, créer et partager autour de ces épineuses questions : 

Que faire face au vide ? Comment transformer l’impossible en un possible ?

PROGRAMME DETAILLE et PRESENTATION DES INTERVENANTS

JEUDI 2 MAI au DIMANCHE 5 MAI 2024

Tarifs et modalités de participation

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